Depuis plus de deux mille ans, la vallée alsacienne de Sainte-Marie-aux-Mines enthousiasme par ses spécificités cachées.
L’homme depuis l’époque romaine déploie une intense énergie pour y puiser des matériaux d’éternité. De cette activité, il nous reste un fabuleux patrimoine historique et humain, un réseau de compétences planétaires et des traditions toujours vivantes aujourd’hui. La vallée de Sainte-Marie-aux-Mines, une aventure minérale exceptionnelle dès le Moyen-Âge.
HISTORIQUE
Vers l’an 200 ou 300 avant Jésus-Christ
découverte des filons du Val d’Argent au temps des Romains*.
*basé sur les découvertes du chercheur et universitaire français Pierre Fluck, spécialiste de l’histoire des techniques et d’archéologie industrielle
IXème siècle
attribution de la découverte des mines par le moine Blidulphe (datation au carbone 14 de 2 échantillons se situant en 937 après Jésus-Christ).
Au XIII et XIVème siècles
utilisation des premières machines hydrauliques qui permettent de creuser des puits, jusqu’à 100 mètres de profondeur.
Au XVème siècle
selon la revue spécialisée « Le Règne Minéral » (n°100), le meilleur exemple de collection de minéralogie en France provient principalement de Sainte-Marie-aux-Mines.
En 1898
dans « Histoire des mines de Sainte-Marie-aux-Mines » de Muhlenbeck, on peut noter l’existence d’une collection de minéraux constituée par les seigneurs de Ribeaupierre qui exploitaient les mines du côté alsacien et dépendaient de l’empereur d’Autriche.
Au XVIème siècle
80 mines sont mises à jour et exploitées (Argent natif, rouge, de plomb et de cuivre). La vie minière est hiérarchisée par un règlement en 92 articles et la nomination d’un Juge des mines. 2 à 3000 mineurs jouissent de meilleures conditions de travail et de vie.
En 1551
découverte d’un filon important d’argent gris, la mine Saint-Guillaume devient la plus productive de tous les temps pour les pays rhénans.
Guerre de 30 ans
déclin de l’âge d’argent, mise sous tutelle des mines par les Suédois en 1633.
XVIIIème siècle
réexploitation des mines particulièrement d’argent, selon Pierre Fluck “les exploitants ne visent pas la découverte de nouveaux filons, mais souhaitent puiser plus profondément les mines existantes”. Découverte de l'ancêtre du Cobalt dans les mines de Sainte-Marie-aux-Mines.
En 1740
catastrophe naturelle, les eaux torrentielles mettent les mineurs au chômage technique par manque de machines hydrauliques.
En 1749
la principale source de plomb est inondée, l’économie s'effondre. Pierre Flucknous rapporte que l’exploitation du cuivre argentifère n’est possible qu’avec celle du plomb et inversement (fonctionnement des fonderies).
Entre 1755 et 1759
les actionnaires et les exploitants des mines ne sont pas en bon terme, les sociétaires se désengageant financièrement et les mineurs abandonnent la région au profit d’autres contrées plus prometteuses.
En 1781
entre 2 et 7 mines seulement sont exploitées et les mineurs vivent dans la misère.
En 1789
fin totale de l’exploitation, hormis pour le charbon.
Fin du 19e siècle
présence de riches filons dans la galerie dite du Prince. Des entrepreneurs font construire dans le vallon du Rauenthal un vaste complexe minier destiné au traitement des minerais (fermeture de l’entreprise en 1905).
En 1932
dernière tentative d’exploitation à la mine ‘Gabe Gottes’ (Don de Dieu), on y extrait de l’arsenic natif.
En 1940
fermeture de la mine précipité par la 2e Guerre Mondiale, mettant un terme à un millier d’années d’activité minière.
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