Conférence | L'odyssée de Jean-Pierre Alibert: l'art de la mine
Né en 1820, Jean-Pierre Alibert est originaire de Montauban dans le Tarn-et-Garonne. Envoyé à l’âge de 14 ans à Londres, il se forme au métier de la pelleterie. A 17 ans il part en Finlande puis en Russie, et à l’âge de 20 ans il ouvre son premier comptoir marchand de fourrures et de mercerie à Saint-Pétersbourg. Lors de ses excursions à la recherche d'hermines et de renards pour l'exercice de son métier, il est entouré de chercheurs d'or, de géologues, de mineurs et de cosaques.
En pleine période de ruée vers l’or, il explore dès 1845 les Monts Saïan en Sibérie, et découvre des indices de graphite dans des roches granitiques. A cette époque, Alibert n'ignore pas que le principal gisement de graphite en Angleterre (Borrowdale, Cumbria), utilisé pour la fabrication de crayons, est épuisé et que le graphite sibérien dont il a fait la découverte est de bien meilleure qualité. Dès lors il collecte une série d’échantillons afin de faire analyser le graphite par différentes Institutions - Académie Impériale de Moscou, Muséum national d’Histoire Naturelle de Paris (Gabriel Auguste Daubrée) ou encore par des institutions londoniennes. Après quelques années de recherche et avec l'aide des populations nomades de la région, il découvre un gisement sur les collines du mont Batougol (400 km à l'ouest d'Irkoutsk). Il travaille dans cette zone dans des conditions extrêmes pendant 15 ans.
Pour valoriser ses découvertes, il entreprend la création d'un trophée en graphite de sa mine et en néphrite (découverte en 1859 dans la vallée de l'Onot) qu'il présente à l'Exposition universelle de Londres en 1862. Le but de cette création est de s'attribuer le mérite de la mine de graphite et de montrer aux grands noms de l'industrie et de l'art la profondeur de ses découvertes et d'obtenir une certaine notoriété. Après l'exposition, le trophée a été démonté et les pièces ont été données aux institutions qui l'ont soutenu, notamment le Muséum national d'histoire naturelle de Paris.
Cette conférence sera l'occasion de présenter les objets qui composaient le trophée et qui sont actuellement visibles dans l'exposition Prestige.
En pleine période de ruée vers l’or, il explore dès 1845 les Monts Saïan en Sibérie, et découvre des indices de graphite dans des roches granitiques. A cette époque, Alibert n'ignore pas que le principal gisement de graphite en Angleterre (Borrowdale, Cumbria), utilisé pour la fabrication de crayons, est épuisé et que le graphite sibérien dont il a fait la découverte est de bien meilleure qualité. Dès lors il collecte une série d’échantillons afin de faire analyser le graphite par différentes Institutions - Académie Impériale de Moscou, Muséum national d’Histoire Naturelle de Paris (Gabriel Auguste Daubrée) ou encore par des institutions londoniennes. Après quelques années de recherche et avec l'aide des populations nomades de la région, il découvre un gisement sur les collines du mont Batougol (400 km à l'ouest d'Irkoutsk). Il travaille dans cette zone dans des conditions extrêmes pendant 15 ans.
Pour valoriser ses découvertes, il entreprend la création d'un trophée en graphite de sa mine et en néphrite (découverte en 1859 dans la vallée de l'Onot) qu'il présente à l'Exposition universelle de Londres en 1862. Le but de cette création est de s'attribuer le mérite de la mine de graphite et de montrer aux grands noms de l'industrie et de l'art la profondeur de ses découvertes et d'obtenir une certaine notoriété. Après l'exposition, le trophée a été démonté et les pièces ont été données aux institutions qui l'ont soutenu, notamment le Muséum national d'histoire naturelle de Paris.
Cette conférence sera l'occasion de présenter les objets qui composaient le trophée et qui sont actuellement visibles dans l'exposition Prestige.
La conférencière : Ophélie WEINERT
Après une licence d'Archéologie et un Master de géologie, j'ai intégré les équipes de la Galerie de Minéralogie du Muséum National d'Histoire naturelle de Paris en 2016. Titulaire depuis le 1er septembre 2022 au sein de cette institution, j'exerce la fonction d'adjointe technique principal de recherche et de formation, aide d'information documentaire et de collections patrimoniales.